Contours du jour qui vient
Nous sommes dans un pays d’Afrique imaginaire mais tellement vrai, détruit par les guerres successives de pouvoir. La population ne croit plus en l’avenir et se réfugie dans la religion et la sorcellerie ; on rencontre des sectes et autres communautés à tous les coins de rue.
Le père de la petite Musango vient de mourir. Musango, cette petite fille africaine de 9 ans est atteinte d’une maladie « des globules qui ont une forme de faux ». Sa mère la rend responsable de la mort de son mari. Elle pense que la petite est possédée. Sur les conseils d’une sorcière « Sésé » elle la chasse de chez elle. A partir de ce moment, Musango, comme beaucoup d’autres enfants orphelins ou soldats, doit survivre dans les rues. Seule, elle découvre la vie et finit par être aidée par un groupe de femmes. Elle sera enlevée et vendue à un faux « pasteur » qui en réalité est proxénète : elle devient la servante d’un groupe de femmes soumises à un gourou qui les emmène en Europe pour se prostituer.
A 12 ans, elle réussit à s’enfuir et revient en ville à la recherche de sa mère à qui elle a tant de choses à dire. Elle retrouve une ancienne institutrice qui l’hébergera et l’aidera à trouver sa mère dans une secte….
Musango nous montre l’espoir pour elle, pour l’enfance, pour tout un pays : pour l’humain, pour l’humanité. Après les ténèbres,le jour viendra?...
Léonora Miano a style acéré, dur mais pas dénué de poésie. Une vision de l’Afrique terrible, qu’on aimerait imaginaire seulement mais … Léonora Miano est-elle si loin de la réalité ? Un livre qui prend aux tripes, qui ne laisse pas indifférent. A ne pas lire si vous êtes déjà un peu déprimé…