L'évangile de Jimmy

27 janvier 2007

Une idée de roman assez alléchante : les américains ont réussi à cloner le Christ à partir de reste d’ADN prélevé sur le linceul de Turin.

Une 4ème de couverture qui donne envie: "Je m'appelle Jimmy, j'ai 32 ans et je répare des piscines dans le Connecticut. Trois envoyés de la Maison-Blanche viennent de m'annoncer que je suis le clone du Christ."

Un premier chapitre hyper accrocheur : lors de la passation de pouvoir entre Clinton et Bush, Clinton conclut en jetant négligemment un dossier sur le bureau et lance tout aussi négligemment « ah, au fait on a cloné le Christ ».

C’est facile à lire, rythmé, il y même du suspense. Jimmy est assez attachant, les autres personnages ont des rôles et des profils plutôt bien définis même si on n’est pas vraiment surpris : des méchants, des méchants finalement gentils etc… Jimmy va-t-il sauver le monde du 21ème siècle en pleine crise de foi, dominé par des vendeurs de poudre aux yeux ?

On assiste à sa métamorphose morale et physique, à ses premiers « miracles »… au-delà de la religion, de la foi, finalement ne suffit-il pas de croire en ce qu’on veut réaliser et se battre pour le réaliser ?

Un petit bouquin plutôt agréable, plein d’humour qui semble bien documenté. Ce n’est qu’après avoir refermé le livre que viennent les questions un peu sérieuses sur son rapport à la foi, la religion, la société de consommation.

Le petit souci, c’est peut-être ce mélange de genres tout le temps : polar, thriller, essai philosophique, parfois ça fait tourner la tête et puis la fin téléréalitesque est un peu too much.